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La maladie de Parkinson

11/04/2023

La maladie de Parkinson 

 

Dans les grandes lignes la maladie de Parkinson c’est : 

 

  • Une maladie dégénérative du cerveau associée à des symptômes moteurs (mouvements lents, tremblements, rigidité et déséquilibre) et à d’autres complications, notamment des troubles cognitifs, de la santé mentale, du sommeil ainsi que des douleurs et des troubles sensoriels.
  • À l’échelle mondiale, le handicap et la mortalité imputables à la maladie de Parkinson augmentent plus rapidement que pour tout autre trouble neurologique.
  • La lévodopa/carbidopa, le médicament le plus efficace pour diminuer les symptômes et améliorer le fonctionnement et la qualité de vie, n’est pas accessible, disponible ou abordable dans le monde entier, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
  • La réadaptation permet d’améliorer le fonctionnement et la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

La maladie de Parkinson est une maladie chronique, d’évolution lente et progressive, dont le début est insidieux. La phase préclinique de la maladie, avant l’apparition des premiers symptômes, dure probablement plusieurs années. Pendant cette période, le cerveau compense la baisse de dopamine par des processus de plasticité, permettant un fonctionnement cérébral normal. Les patients restent asymptomatiques jusqu’à ce que 50 à 70% des neurones à dopamine soient détruits et que le cerveau ne soit plus en mesure de compenser.

 

Les trois symptômes moteurs engendrés par cette mort cellulaire les plus emblématiques sont alors :

  • l’akinésie qui correspond à une difficulté d’initiation du mouvement, et s’accompagne d’une bradykinésie (lenteur du mouvement) et/ou d’une hypokinésie (pauvreté du mouvement) ; elle se caractérise par des difficultés dans les mouvements fins, une écriture plus petite (micrographie), une marche lente et hésitante ou des difficultés à se retourner dans son lit…
  • la rigidité des membres (hypertonie),
  • le tremblement, survenant typiquement au repos.

Une maladie progressivement invalidante

La maladie évoluant avec le temps, une classification a été établie afin de refléter la progression de la gêne fonctionnelle :

  • La phase précoce de la maladie correspond aux stades où les signes parkinsoniens sont unilatéraux, qu’ils engendrent ou non un certain handicap.
  • La phase dite « compliquée » de la maladie correspond aux patients chez lesquels l’atteinte est bilatérale que le patient soit encore autonome ou que le handicap soit plus sévère. 
  • La phase dite « tardive » correspond au stade où le malade n’est plus autonome et doit être en chaise roulante ou alité.

Une prise en charge par étapes

Aucun traitement ne permet d’empêcher l’apparition ou l’évolution de la maladie. Les médicaments aujourd’hui disponibles assurent un apport en dopamine visant à traiter les symptômes moteurs. La L‑dopa, qui est un précurseur de la dopamine, est le traitement de référence. D’autres médicaments qui miment l’effet du neuromodulateur au niveau des neurones (agonistes de la dopamine) ou qui inhibent les enzymes en charge de dégrader la dopamine au niveau cérébral (inhibiteurs de la monoamine oxydase de type B, inhibiteurs de la C‑O‑méthytransférase) peuvent y être associés. Parce qu’ils n’empêchent pas la progression de la dégénérescence neuronale, ils doivent être régulièrement adaptés au cours de l’évolution de la maladie.

Après cinq à dix ans de traitement, des complications motrices surviennent : des « phases on-off » rendent l’efficacité du traitement dopaminergique variable selon les moments de la journée, avec des périodes de mobilité entrecoupées de phases d’akinésie, qui rendent la marche difficile et le risque de chute plus élevé. Les dyskinésies secondaires à l’action du traitement sont aussi plus fréquentes et peuvent s’avérer invalidantes. Un apport continu en dopamine est alors nécessaire : il peut être assuré par le fractionnement des prises de L‑dopa dans la journée, ou l’utilisation de pompes qui administrent de manière continue de la L‑dopa (par voie jéjunale) ou un agoniste dopaminergique (apomorphine, par voie sous-cutanée). La stimulation cérébrale profonde permet aussi de restaurer cet effet continu du traitement chez certains patients. Le choix entre ces traitements dits « de seconde ligne » se fait au cas par cas, selon le profil, l’âge et les préférences du patient.

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