La thrombose veineuse qu’est-ce c’est ?

La thrombose veineuse est en fait une phlébite, c’est la formation d’un caillot de sang dans une veine, au niveau des membres inférieurs, notamment le mollet.

Il existe un risque d’embolie pulmonaire bien réel et il est urgent de consulter au moindre doute.

Il existe deux formes de phlébite

La phlébite superficielle : Lors d’une phlébite, un caillot peut se former dans une veine superficielle, situé entre la peau et les muscles. Dans ce cas, elle est bénigne, sauf si elle est associée à une thrombose profonde ou phlébite, ce qu’il faut toujours rechercher

La phlébite profonde : Un caillot peut obstruer partiellement une veine profonde de plus gros calibre, située au sein du muscle. On parle alors de phlébite profonde. Le caillot colle à la paroi de la veine du mollet et peut rester plusieurs jours sans s’accompagner de symptômes. Lorsque l’organisme ne parvient pas à le détruire, il peut s'étendre vers la cuisse, sous la forme d’une partie flottante qui peut se détacher facilement. Il y a alors un risque important d’embolie pulmonaire, ce qui fait la gravité de la phlébite profonde. Le caillot peut également boucher la veine complètement, entraînant douleur et oedème de la jambe touchée.

Qui peut être sujet ?

Certaines personnes sont plus prédisposées que d’autres aux phlébites. Elles surviennent à la suite d’une situation à risque comme celles liées à la stagnation du sang dans les veines.

Nos conseils pour agir.

Un traitement indispensable et urgent

- Le traitement d’une phlébite est indispensable et urgent lorsqu’elle est profonde. Les objectifs du traitement de la phlébite profonde sont d’éviter l’augmentation de la taille du caillot et son déplacement pouvant être responsable d’une embolie pulmonaire. A plus long terme, il s'agit de prévenir les récidives et la maladie post phlébitique. Le traitement fait appel aux anticoagulants et la compression veineuse médicale.

- La prise d’anticoagulants : Il existe plusieurs types d'anticoagulants, les héparines ou dérivés utilisés par injections sous-cutanées, les antivitamines K et les anticoagulants oraux directs.

- La compression veineuse médicale : La contention élastique grâce à des chaussettes, bas ou collants spécifiques est indispensable dès le diagnostic de phlébite, en l'absence de contre-indications médicales. Elle permet d'estomper rapidement les symptômes et de limiter les risques de complications de la phlébite. Elle doit être portée pendant au moins trois mois. Quand elle n’est pas permanente

En cas de phlébite profonde : La thrombolyse, c’est à dire la destruction du caillot par médicament ou lors d’un acte chirurgical et la pose d’un filtre inséré dans la veine cave pour éviter la migration d’un caillot vers le coeur et les artères pulmonaires, ne sont recommandées que dans les cas particuliers de phlébite profonde, s’il y a risque majeur d’embolie pulmonaire.

Infos bonus !

En France chaque année, on compte 50 000 à 100 000 cas de phlébites, 40 000 embolies pulmonaires, et probablement plus de 250 000 cas de paraphlébites.

Les pilules contraceptives de troisième et quatrième génération contiennent un prograstif responsable d’un risque accru de thrombose veineuse.

Les varices qui n’atteignent que le réseau superficiel ne sont pas à l’origine des phlébites profondes  ( obstruction d’une veine profonde ), mais favorisent les paraphlébites. L’insuffisance veineuse chronique favorise la survenue des phlébites superficielles. Elle se manifeste par une sensation de jambes lourdes, la présence de télangiectasies sur la peau des jambes ), puis de varices qui peuvent être le siège d’une paraphlébite.